Laurence Cathala / Wunderkammer
Du 3 juin au 17 juin 2014
Une exposition est un lieu où les choses sèchent. Le regard les aide à sécher sans jamais y parvenir complètement. L’installation de Laurence Cathala est un lieu de séchage, celui du regard. Elle poursuit ici son travail sur l'apparition des images, sur leur statut de documents, de mues, d’exuvies intrinsèques, sur leurs multiples expositions à la lumière, leurs acceptations, leurs réactions aux motilités. Ici en rapprochant le cabinet de curiosité et le laboratoire photographique, L.C. rentre dans l’anatomie du révélé et la question du présentable et du représenté en usant de ces termes le plus objectivement possible. Le présentable dans ce qui est conforme à une norme et le représenté dans le fait de rendre présent devant les yeux quelque chose d’absent. C’est là, dans cet inconciliable lieu que le regard essaye de se fixer. Mais autre chose marque le regard, l’imprime, le détermine. Le dispositif de ce cabinet de curiosité essaye de tenir sa promesse, la promesse toujours construite de l’aboutissement. Une petite boîte éclairée de l’intérieur, « en pleine lumière », donne à voir le séchage complet et cet éloignement dans la maquette, le petit, l’essai à l’échelle inférieure au 1 répond aux camaïeux de gris qui sortent de l’autre appareil à fabrication, celui de la multitude, de l’échantillonnage, de l’écrémage, de la sélection. L’autre multitude, échantillonnage, écrémage. L’autre sélection, c’est celle de la critique, de la représentation de la présentation, quand la chimie a passé. Celle qui s’extrait pour mieux s’infiltrer dans la rétine et persister dans ce que l’on n’appelle pas encore : ce qu’il y a entre la mémoire et le souvenir. Mais l’instantané y a sa place, le rouge de l’ampoule inactinique fausse faussement ce qui devrait déterminer l’action d’un plein jour dans une place dont le choix est sa question, son négatif révélateur.
Du 3 juin au 17 juin 2014
Une exposition est un lieu où les choses sèchent. Le regard les aide à sécher sans jamais y parvenir complètement. L’installation de Laurence Cathala est un lieu de séchage, celui du regard. Elle poursuit ici son travail sur l'apparition des images, sur leur statut de documents, de mues, d’exuvies intrinsèques, sur leurs multiples expositions à la lumière, leurs acceptations, leurs réactions aux motilités. Ici en rapprochant le cabinet de curiosité et le laboratoire photographique, L.C. rentre dans l’anatomie du révélé et la question du présentable et du représenté en usant de ces termes le plus objectivement possible. Le présentable dans ce qui est conforme à une norme et le représenté dans le fait de rendre présent devant les yeux quelque chose d’absent. C’est là, dans cet inconciliable lieu que le regard essaye de se fixer. Mais autre chose marque le regard, l’imprime, le détermine. Le dispositif de ce cabinet de curiosité essaye de tenir sa promesse, la promesse toujours construite de l’aboutissement. Une petite boîte éclairée de l’intérieur, « en pleine lumière », donne à voir le séchage complet et cet éloignement dans la maquette, le petit, l’essai à l’échelle inférieure au 1 répond aux camaïeux de gris qui sortent de l’autre appareil à fabrication, celui de la multitude, de l’échantillonnage, de l’écrémage, de la sélection. L’autre multitude, échantillonnage, écrémage. L’autre sélection, c’est celle de la critique, de la représentation de la présentation, quand la chimie a passé. Celle qui s’extrait pour mieux s’infiltrer dans la rétine et persister dans ce que l’on n’appelle pas encore : ce qu’il y a entre la mémoire et le souvenir. Mais l’instantané y a sa place, le rouge de l’ampoule inactinique fausse faussement ce qui devrait déterminer l’action d’un plein jour dans une place dont le choix est sa question, son négatif révélateur.
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Laurence Cathala / Wunderkammer
2014 június 3-tól július 17-ig
A kiállítás a dolgok elszáradásának helye. A tekintet az elszárításban segédkezik, anélkül hogy valaha is tökéletesen a végére érne. A jelen installáció egy szárítoda, mégpedig a tekinteté. Laurence Cathala a képek felbukkanásán, dokumentum-státuszán, levedlett de szervesülő bőr-jellegén dolgozik, a fénynek számtalan módon kitett képek érdeklik, elfogadásuk és a mozgás lehetőségére adott válaszuk. Most éppen a Wunderkammer és a sötétszoba kerül közel egymáshoz, L.C. pedig, miközben a kérdéses fogalmakat a lehető legobjektívabban használja, a feltárulkozott anatómiája, a bemutatható és a bemutatott felé fordul. A bemutatható abban ami egy normához igazodik, a bemutatott abban, ahogy a szem számára a hiányzó jelenvalóvá lesz. A tekintet itt, ezen a feloldhatatlan helyen próbál megkapaszkodni. De más jelöli meg, határozza meg, hagy nyomot a tekinteten. A Wunderkammer gépezete igyekszik betartani ígéretét, amely itt a végeredmény mindig megkonstruált ígéretét jelenti. A belülről megvilágított, „fényben úszó” apró doboz az abszolút elszárítást példázza, a makett, a valósnál kisebb, a szürke különféle árnyalataira felel, amely a sötétkamrából, a sokaság , a mintavétel, a fölözés és a szelekció készülékétől származik. Létezik egy másik sokaság, egy másik mintavétel és egy másik fölözés is. Ez a másik szelekció a kritika szelekciója, a reprezentáció reprezentációjáé, amikor a kémia már elvégezte dolgát. Azért válik ki, hogy utána még inkább átitassa a retinát, hogy megkössön ott, amit még nem nevezünk néven: az emlékezet és az emlék közöttiben. De a pillanatnyinak is megvan a maga helye, a nem aktinikus villanykörte vörös fénye hamis módon hamisítja meg azt, aminek a napfényben lezajló cselekedet meghatározása volna a feladata, egy olyan helyen, amelynek választása maga a kérdés, annak feltáró negatívja.
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Szabó Marcell fordítása
